"Voici venir les temps... de la poésie "
Voici venir les temps où vibrant sur sa tige
Chaque fleur s'évapore ainsi qu'un encensoir ;
Les sons et les parfums tournent dans l'air du soir ;
Valse mélancolique et langoureux vertige ! …
… Le violon frémit comme un cœur qu'on afflige,
Un cœur tendre, qui hait le néant vaste et noir !
Le ciel est triste et beau comme un grand reposoir ;
Le soleil s'est noyé dans son sang qui se fige …
Ces vers de Baudelaire me montent à l’esprit dès que s’annonce la saison d’été,
déjà désenchantée par le réalisme cruel des rêves qui nous sont proposés :
« 6 jours pour découvrir la Chine
pas cher, », « perdez vite vos kilos pour être
belle
sur la plage»,
« les plats rapides de l’été »…
Ce poème fut un « marronnier » de la culture
pour des générations. Oserais-je aujourd’hui le glisser
dans votre paquetage ?
Parce que « le soleil s’est noyé
dans son sang qui se fige », c’est
pas « Ducros qui l’a fait ».
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